Il ne suffit pas d’être un·e excellent·e professionnel·le dans son domaine pour être un·e bon·ne tuteur·trice. Les accompagnant·e·s doivent agir sur les processus qui mènent à la réalisation de l’activité plus que sur le résultat lui-même. Comment s’y prendre ? Avec quels supports ?

Formation à l’exercice de la fonction tutorale : contexte et objectifs

Les théories de l’apprentissage montrent que l’intégration des savoirs, notamment théoriques, passe par différentes phases. Cette intégration est d’autant plus difficile que l’apprenant·e ne possède pas les structures de représentation et de traitement des informations nouvelles qu’on lui demande d’acquérir, d’une part, et que l’anxiété liée à ces lacunes prend des dimensions importantes en fonction du peu de connivence avec le système de formation choisi.

Pourquoi accompagner ?

Dans le cas d’acquisition de savoirs de l’action, la sanction de la réalité sur laquelle ils s’exercent permet de guider et de valider les acquisitions. Ce n’est pas le cas pour des savoirs éloignés a priori de la pratique. Leur validation repose sur d’autres ressorts, qui sont par exemple la production de nouvelles représentations à partir des acquisitions récentes. Pour cela, il faut que l’apprenant·e se considère en capacité de mobiliser ces savoirs. L’accompagnement intervient alors à la fois pour aider à la construction des nouvelles représentations et pour valider la production de l’apprenant·e, non pas tant en termes de « justesse » du contenu par rapport à un savoir référent déjà constitué que comme validation de la réflexion.

Qui accompagne ?

Il ne suffit pas d’être un·e excellent·e professionnel·le dans son domaine pour être un·e bon·ne accompagnant·e, tuteur·trice ou coach. Il existe une dimension pédagogique évidente dans la passation des savoirs mais aussi, une volonté de donner du temps, de faire preuve d’écoute, de se risquer et d’accepter de remettre en cause ses propres représentations. L’accompagnant·e se devra d’agir sur les processus qui mènent à la réalisation de l’activité plus que sur le résultat lui-même, dans un premier temps. L’atteinte d’un résultat final d’une action, c’est d’abord, pour l’accompagnant·e, la mise en œuvre d’un processus cognitif maîtrisé par l’apprenant·e.

Comment accompagner ?

La réussite de l’accompagnement réside dans l’attention qui sera portée à l’apprenant·e pour à la fois partir de ses capacités et faire avec lui·elle le chemin de l’apprentissage. Dans le cas le plus simple, il s’agira de combler des interstices de pratiques d’apprentissage
insuffisantes ou manquantes ; dans d’autres situations, cela ira jusqu’à faire accéder et faire maîtriser de nouvelles représentations, en complément des apports de la formation. Un parcours d’accompagnement se pilote en fonction des progrès de l’apprenant·e. Dans le cas de l’alternance, le choix de situations professionnelles, en relation directe avec les principes théoriques enseignés par ailleurs, est un gage de réussite. Les situations choisies seront programmées de façon à permettre une progression en rapport avec les contenus théoriques enseignés. Cette progression sera annoncée à l’apprenant·e et il·elle devra pouvoir s’autoévaluer sur les activités qui composent cette progression.

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Plan du document

  • Techniques de tutorat
    • Principes généraux
    • Préparer l’accueil
    • Construction du parcours d’apprentissage
    • Des activités aux contenus de compétences
    • Construction des séquences d’apprentissage
    • Le suivi et l’évaluation
  • Fiches outils
    • Analyse en amont
    • Exemples de questions
    • Analyse progressive et conclusions
  • Formation aux techniques de tutorat
    • Contexte et prérequis
    • Programme type de formation
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